Tour de Bretagne à la voile : de mieux en mieux pour les duos Bretagne / Nautique
Les deux équipages Bretagne - Crédit Mutuel avaient débuté le Tour de Bretagne à la Voile par une relative contre-performance. Respectivement 11ème et 18ème à Douarnenez, Thomas Rouxel et Anthony Marchand ne pouvaient se satisfaire d'un tel résultat. Heureusement, le parcours côtier lancé l'après-midi du 12 septembre 2011 en baie de Douarnenez leur a permis de redresser la barre. Les deux duos de Bretagne - Crédit Mutuel Performance et de Bretagne - Crédit Mutuel Espoir terminent respectivement aux 3è et 5è places, des résultats de bon augure pour la suite du Tour de Bretagne.
La navigation à voile, et c'est heureux, comporte encore une part d'aléas et d'incertitudes. C'est ainsi qu'un décalage entre les prévisions météorologiques attendues sur zone durant la première étape et la réalité, a piégé plusieurs des gros bras de la série. Le Tour de Bretagne à la Voile a rappelé combien une vigilance de chaque instant s'imposait, de même que la nécessité d'être opportuniste et savoir faire fi des certitudes établies. Alors que la flotte s'apprêtait à doubler la pointe de la Bretagne, à la hauteur du phare de l'île Vierge, la majorité du paquet de tête veillait à bien marquer la droite du plan d'eau, dans l'attente d'une bascule attendue du vent vers l'ouest. Quelques francs-tireurs décidaient, quant à eux, de jouer leur chance en privilégiant une route à raser la côte pour se protéger du courant. Bien leur en prenait puisque la bascule attendue ne venait pas à temps et que tous les équipages restés au large ne pouvaient que constater les dégâts en voyant le reste de la flotte défiler devant leurs étraves à l'entrée du chenal du Four. Dès lors, les options étaient limitées jusqu'à Douarnenez, la messe était dite.
Deux tandems inspirés
Pour les deux duos Bretagne - Crédit Mutuel, le parcours côtier de l'après-midi en baie de Douarnenez allait donc se révéler décisif. Se placer, c'était à la fois limiter le risque qu'un concurrent ne s'échappe au classement général (cumul des classements aux points de chaque étape) et l'occasion de refaire le plein de confiance. Après un départ devant l'île Tristan, la flotte remontait jusqu'au pied de la pointe du Millier avant deux grands bords de portant en baie de Douarnenez. D'emblée, Thomas Rouxel et Nicolas Troussel pointaient le bout de l'étrave de Bretagne - Crédit Mutuel Performance en se hissant dans le quarté de tête à la première marque. Une position qu'ils n'allaient plus quitter jusqu'à la fin de la course. Anthony Marchand et Ronan Treussart, un peu plus en retrait, allaient tirer partie d'un deuxième bord de près, inspirés sous les falaises du cap Sizun pour revenir en cinquième position avant le dernier bord de portant vers l'arrivée. Le parcours en baie de Douarnenez a rappelé opportunément qu'il faudra compter sur les deux voiliers du team Bretagne - Crédit Mutuel.
Ils ont dit :
Thomas Rouxel (Bretagne Crédit Mutuel Performance), 18ème et 3ème :
« Il faut savoir le reconnaître, sur la première étape, on n'a pas été bon. On était bien dans le coup au niveau vitesse et on est resté dans le paquet de tête à attendre une bascule du vent vers la droite à la hauteur des roches de Portsall. On n'a pas surveillé les équipages derrière nous qui retournaient à la côte s'abriter du courant. La bascule attendue n'est pas venue ; ceux qui étaient à terre ont même bénéficié d'un petit retour des vents vers la gauche. Résultat, ils ont créé un écart impossible à combler. Mais c'est de notre faute, on n'a pas su remettre en question notre stratégie, d'autres ont décoincé plus tôt que nous, c'est bien joué. Heureusement, on a su se remettre en ordre de marche cet après-midi... »
Anthony Marchand (Bretagne Crédit Mutuel Espoir), 11ème et 5ème :
« Sur la première étape, on a trop temporisé avant de revenir à terre. On était correctement placé, mais on n'a pas réagi assez vite par rapport à la renverse de courant. Au final, on limite les dégâts, mais on comptait beaucoup sur le parcours côtier de cet après-midi pour se remettre en selle. Là ça va nettement mieux !»