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Thomas Coville : Sud Kerguelen - Nautique / Foxoo
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Source : #6201 Publié le 23/02/11 | Vues : 28

Thomas Coville : Sud Kerguelen / Nautique


La température de l'eau ne dépasse plus les 7 degrés. Sur le pont, le froid est amplifié par la vitesse et on ne pense même plus manoeuvrer sans gants ni cagoule. Bienvenus à bord de Sodebo qui est entré le 19 février 2011 dans les Cinquantièmes Hurlants. Souvent Thomas appelle cela « être dans le dur ». Et il faut dire que depuis quatre jours qu'il progresse au près dans un Océan Indien triste et mal pavé avec ce bateau qui cogne sans arrêt dans la mer, le marin commence à avoir les traits tirés, signe qu'à l'intérieur, le stress fait son travail.



Sodebo plonge sous l'archipel des Kerguelen afin d'éviter la puissante tempête qui sévit plus au Nord. Il navigue par 51 degrés Sud. Il est rare de passer si Sud dans cette région désertique, habitée par des cachalots et quelques pêcheurs de haute mer comme celui croisé par Tomle 17 février 2011.

S'il évite le gros de la dépression, le solitaire s'attend à toucher quand même jusqu'à 30 à 35 noeuds de vent pour la fin du week-end. En revanche, le maxi trimaran commence à retrouver des allures portantes lui permettant d'ouvrir ses voiles, tendance qui va s'accentuer la nuit et surtout dimanche 20 février 2011. La houle résiduelle de face qui met "l'enfer sur mer" à Tom depuis plusieurs jours va aussi se ranger avec le vent.

Entrer dans les 50èmes n'a rien d'anodin pour un marin et pourtant, se frotter à cette nature devenant toujours plus hostile est aussi gage de performance.
En effet, le parcours du tour du monde à voile tourne autour du Pôle Sud et de l'antarctique, raccourcir le virage signifie logiquement gagner du temps. Pas question non plus d'être trop extrême car plus on descend Sud, plus l'isolement devient total en cas de problème et plus les risques de rencontrer des morceaux de banquise à la dérive augmente.

Là encore, tout est question d'équilibre, de stratégie, de curseur que l'on place au bon endroit mais aussi de courage lorsque l'on mène là-bas un trimaran de cette taille. Rappelons qu'à ce jour, seulement trois marins ont réussi à faire le tour du monde en solitaire, sans escale et en multicoque : Francis Joyon a été le premier (2004 et il réédite en 2008) suivi d'Ellen MacArthur (2005) puis de Thomas Coville (2009).

Avec cette progression des plus efficaces dans des conditions pourtant peu propices à la vitesse et avec ce gain au Sud, Sodebo a repris une centaine de milles depuis 23 heures le vendredi 18 février 2011 sur la route de Francis Joyon qui croise le soir du 19 février à 1200 milles devant son « chasseur ».

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