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Thomas Coville : Solo ou Duos, deux univers - Nautique / Foxoo
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Source : #6201 Publié le 04/03/11 | Vues : 63

Thomas Coville : Solo ou Duos, deux univers / Nautique


Un multi et des monos, il y a du monde dans le Pacifique ! Le Cap Horn n'est pas encore le propos pour Thomas Coville. Mer chaotique et vent qui oscille, la navigation sur trois coques, ce n'est pas que de la glisse. En ce jeudi, le 03 mars 2011, alors que c'est son 6ème tour du monde et le 3ème en solo, Tom n'a jamais été aussi près de celui que les marins appellent le "Cap Dur".







Positionné à un peu plus de 2000 milles du Cap Horn, le skipper solitaire de Sodebo est cependant contrarié. Pas de mauvaise humeur, non, mais chagriné parce qu'il trouve qu'il n'avance pas bien et en tout cas pas assez vite à son gré.



Avec un vent qui adonne ou qui refuse, un vent qui monte et qui descend en force, un vent capricieux, il est obligé de changer sans cesse de voiles ce qui n'est pas une mince affaire quand la dite voile pèse au minimum deux fois son homme. La mer va dans tous les sens à cause des dépressions qui lui passent dessous à la vitesse TGV avec des vagues annoncées de 10 à 15 mètres. Il y a aussi cette énorme zone de glaces relevée par le satellite de CLS qui contraint le skipper à faire un grand détour par le Nord-Est.

Dans ces conditions, son bateau souffre comme assailli de tous les côtés par des tonnes d'eau qui se fracassent contre les flotteurs et passent par dessus les filets. Tom se sent tout petit. Imposant quand il est amarré dans un port, Sodebo et ses 32 mètres de long fait figure de Dinky Toy au royaume du Pacifique : "Ici, c'est vraiment engagé quand il y a de la mer et c'est toujours plus que ce que tu attends !" raconte-t-il alors qu'il vient une fois de plus de changer de gennaker (voile d'avant) dans un vent qui oscille sans arrêt.

SOLO ou DUOS, deux univers
Le 03 mars 2011, le skipper de Sodebo en a un peu assez de cet adversaire virtuel qui ne s'arrête jamais et qu'on appelle le temps. Après presque 17000 milles et 33 jours de mer tout seul autour de la planète, il dit aussi qu'il en viendrait presque à envier les duos de la Barcelona World Race et notamment ses potes Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron avec lesquels il a partagé pas mal de milles en mer et de nombreuses heures à causer techniques dans les chantiers.

En franchissant le fameux "Cap Dur" en tête de la course après 61 jours de mer, le couple embarqué à bord de Virbac-Paprec 3 a senti comme tous les marins du monde, le vent de la délivrance. "On ne peut pas comparer les deux exercices," explique Thomas qui entame quant à lui son 33ème jour de mer alors qu'il est parti presqu'un mois plus tard. "Ils sont en double, en monocoque, en mode régate et en course alors que je suis seul, en multicoque et en mode record. J'admire la maîtrise de Jean-Pierre Dick qui arrive à faire ressortir le meilleur des équipiers avec lesquels il navigue. C'est une sacrée démonstration. Ils accélèrent quand ils ont envie, dosant savamment leurs efforts."

Côté stress, la navigation en monocoque et en double, ce n'est pas la même ambiance. "En double, il y a toujours quelqu'un sur le pont. Le bateau est à 100% tout le temps. Tu peux aller manger et dormir en te disant que ça gère. En solo et en multi, le stress est permanent. Tout peut arriver dès que tu as le dos tourné. Sur trois coques, le stress est multiplié par le carré de la vitesse."

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