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Thomas Coville : Baston, droit devant - Nautique / Foxoo
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Source : #6201 Publié le 19/02/11 | Vues : 50

Thomas Coville : Baston, droit devant / Nautique


On les dit creuses, ces méchantes dépressions autour desquelles s'enroule ce vent fort, très fort, qui démonte la mer et déchaine les éléments. Celle qui est née sous les tropiques de l'Océan Indien et bombe très sérieusement le torse en arrivant dans le Nord des Kerguelen, lève déjà plus de 7 mètres de vagues.







Le 18 février 2011, Thomas progresse au près dit "océanique" sous grand-voile à deux ris et ORC dans un vent de Sud-Sud Est de 25 à 30 noeuds. Sodebo passe actuellement au vent des îles Crozet. Le skipper trinitain a échangé par radio avec un pêcheur vendéen qui croisait dans ces latitudes hostiles à bord d'un bateau immatriculé à Concarneau ! Doux hasard et joli moment pour notre tourdumondiste solitaire qui a aussi réussi à se reposer un peu la nuit avant que la tension remonte d'un cran.



En effet, cette dépression frôle le gigantisme. Au plus fort, ce "coup de chien" pourrait s'étaler sur une surface grande comme plusieurs fois la France. Passer dans son Nord est à oublier, trop de route, attendre qu'elle passe semble exclu aussi, cela représente une perte de temps mais surtout le vent disparaît derrière, comme aspiré par la dep'.

Reste la solution de passer dessous, une option qui aujourd'hui semble s'imposer au skipper de Sodebo comme à ses routeurs qui doivent aussi prendre en compte la question des icebergs. "Il faut bien se rendre compte qu'affronter des vents annoncés à 45 ou 50 noeuds sur les fichiers, c'est à dire de 50 à 60 en rafales dans la réalité, face à une mer avec des creux de 7 à 8 mètres, est inenvisageable en solitaire à bord d'un multicoques de 32 mètres.

C'est se jeter dans la gueule du loup et risquer de chavirer loin de tout. Thomas pourrait donc descendre sous les iles Kerguelen puis passer ensuite sous la zone des glaces que dérivent actuellement dans l'Est de l'archipel entre le 48 et le 52e degré Sud,"
explique Christian Dumard, routeur de Sodebo. "Passer sous les glaces représente aussi un certain risque mais, depuis plusieurs semaines, aucune autre importante zone d'icebergs n'a été repérée sous celle que je viens de mentionner. Pour la suite de l'Océan Indien, nous n'avons pas d'alerte majeure. Nous surveillons évidemment cela de très près, CLS Argos nous envoie très régulièrement les dernières observations satellites."

Les marins qualifient souvent l'Océan Indien comme le plus imprévisible et le plus malfamé des trois... L'Apache semble déterrer une nouvelle fois la hache de guerre.

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