Sodebo en tête de la route du Rhum / Nautique

A la vacation organisée le 1 novembre 2010 à 12h00 au PC de la course à Paris, Thomas Coville en tête de la Route du Rhum dans la catégorie des Ultimes a annoncé fort et clair avoir choisi son camp. Avec ses routeurs ' Richard Silvani, Christian Dumard, Thierry Briend et Thierry Douillard -, il n'a qu'un objectif « faire avancer le bateau le plus vite possible et tout le temps » sachant que la vitesse de référence avoisine les 20 noeuds quand il y a 10 noeuds de vent.



Satisfait de sa position médiane sur le plan d'eau, Thomas apprécie « ce jeu très ouvert où il n'y a pas de grande différences entre nous tous (ceux de la catégorie des Ultimes) ». Quand il observait ce matin les routes de Groupama 3 et de Gitana 11, le skipper de Sodebo reconnait que « la route qui longe le Portugal était tentante dans l'immédiat pour la glisse au portant ». Mais c'est oublier que les plans de Nigel Irens et Benoît Cabaret ont la particularité d'avoir un passage vraiment doux et fluide dans la mer même formée. Les formes des coques des deux Ultimes skippés par Thomas Coville et Sidney Gavignet ont permis au skipper de Sodebo comme à celui de Oman Air Majan (construit dans les mêmes moules que Sodebo) de continuer à avancer sur la route la plus courte malgré la mer inconfortable.

Pas forcément heureux de son départ ' un départ qu'il a pris peu toilé et qu'il qualifie de « timoré », Thomas a été contraint, tout comme Gitana 11, de tirer un bord en arrivant sur le Cap Fréhel pour s'extirper de la foule des bateaux spectateurs agglutinés sur sa route et qui lui bloquaient l'accès au large.

La suite a confirmé la motivation affichée par le skipper de Sodebo à Saint-Malo. Le garçon ne s'est pas démonté. Il a bossé dur et négocié avec talent la sortie de Manche en allant chercher de la pression et donc du vent.

Depuis 20H00 la veille , Thomas Coville a pris la tête de la course devant Idec, Groupama 3 et Gitana 11 positionnés ce soir plus à l'est. Cette position centrale sur le plan d'eau lui a permis de « choisir jusqu'au dernier moment d'aller ici ou là ». A midi, le skipper de Sodebo confirmait qu'il se sentait bien placé pour négocier les deux fronts qu'il va falloir passer en soirée sachant que la suite s'annonce tactique avec une situation météo peu limpide.