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Pasta, lyophal et Handball sur la route de Madère - Nautique / Foxoo
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Source : #6201 Publié le 31/01/11 | Vues : 77

Pasta, lyophal et Handball sur la route de Madère / Nautique


Plus de 1000 milles parcourus en 48 heures, le paysage file pour Tom qui a passé la latitude de Gibraltar et arrive dans le Nord de Madère. Avec une cinquantaine de milles d'avance sur le temps de référence, Sodebo effectue un long bord tribord depuis la hauteur de Lisbonne. Le prochain empannage est programmé en fin de journée du 31 janvier 2011 pour piquer au Sud, toujours poussé par ce généreux vent de Nord-Est, assez instable depuis la veille, mais bien présent.



Planté du bâton sur piste mal damée
La mer n'est pas facile, pilotes automatiques et bateau font quelques embardées parfois, mais rien de comparable avec ce que le skipper a vécu au départ de Ouessant, ni pendant la première journée comme il le racontait tranquillement le matin du 31 janvier 2011, lors de la liaison vidéo en direct de Sodebo : « De l'extérieur, c'est surement très impressionnant. Cela ne prévient pas franchement, il faut être aux aguets et, même si tu es tout seul depuis quelques minutes, il faut être présent tout de suite. Le bateau pivote, l'angle au vent est mauvais et cela emporte la plateforme avec la vitesse.

Il faut réagir vite et sur le bon paramètre. Souvent, on nous demande de raconter ce que l'on vit en multicoque, là, vous avez eu un « planté » à Ouessant, mais dans l'après-midi de samedi, j'en ai fait deux ou trois comme ça dont un encore plus impressionnant : le bateau est parti sur le côté et est monté vraiment très haut. » Ok Thomas, bien reçu, on n'ose pas imaginer la même chose de nuit, sans Lune et éloigné de toutes terres, effectivement, on comprend bien pourquoi tu ne voles que quelques minutes de sommeil - et dehors sur le pont - quand c'est vraiment « chaud » !


Froid, chaud
Calme, serein, heureux d'être en mer et dans cette vie de solitaire, le skipper de Sodebo partageait ce bonheur d'avoir déjà changé de saison. « Deux jours et je n'ai pas vu le temps passer. La première nuit, j'aurais pu allumer le feu dans le poêle tant il faisait froid et il y avait le feu dehors. Sortir du Golfe de Gascogne est toujours compliqué. Là, c'est beaucoup plus clément. Je viens de m'offrir un lever de soleil superbe avec un thé en terrasse. Il faut profiter de ces conditions de navigations parfaites. J'ai tout dessus, gennaker, trinquette et grand voile haute. Je vais entre 22 et 24 noeuds, la mer n'est pas bien installée pour aller très vite. Dans cette première phase du voyage, tu distilles les émotions du départ. J'ai des « flash-back », je revois des visages à Brest, là, je ne vais plus voir un seul visage pendant 57 jours. Malgré tout, j'adore partir pour me consacrer à une unique passion, c'est un beau symbole de liberté. »

Viva la pasta !
Il a réussi à se reposer trois fois la nuit du 30 janvier 2011. Le navigateur a aussi soigné le ventre. « J'ai fini les « pastas » emmenées au départ. Je me suis même offert le luxe de les faire revenir pour qu'elles soient chaudes, une nouveauté pour moi, c'est la « Pasta Box » embarquée et il n'y a rien de meilleur au monde qu'une bonne pasta ! Et cette nuit, j'ai mangé mon premier « lyophal ». C'est celui qu'il ne faut surtout pas rater sinon vous avez l'impression que ça ne va pas être bon pendant tout le trip ! »

Merci les champions
La seule frustration du marin peut-être serait de ne pas avoir vu ce match d'anthologie des handballeurs français dimanche. Comme Thomas, ils ont fait preuve d'un sang froid remarquable face à la pression et à ce score incertain jusqu'aux derniers instants. « J'ai une admiration totale. C'est un groupe d'exception mené par un encadrement d'exception. De temps en temps, il y a une pépite de gens qui se rencontre, progresse et mûrit ensemble. Le match devait être grandiose. Cela réconcilie et témoigne des valeurs du sport. Ils y croient et tu as l'impression que rien ne peut leur échapper. Etre au top, c'est une chose, mais y rester, c'est encore plus difficile. Bravo ! J'imagine qu'ils ont la tête dans les étoiles aujourd'hui, c'est une jubilation terrible. Ils montrent qu'il faut y croire, que cela vaut le coup. Magnifique ! »

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