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Le Maxi-trimaran Sodeb'O fait peau neuve - Nautique / Foxoo
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Source : #3523 Publié le 18/03/10 | Vues : 320

Le Maxi-trimaran Sodeb'O fait peau neuve / Nautique


Des foils pour voler sur l'eau et une nouvelle déco pour Sodeb'O. A un mois de la fin de ce long et important arrêt au stand ' le bateau est en effet en chantier depuis plus de quatre mois -, le maxi trimaran commence à dévoiler son nouveau look.







Car si Sodeb'O naviguera sur une toute nouvelle assiette grâce à l'installation de foils destinés à lui donner un effet turbo, la décoration a été complètement revue.Oublié le clin d'oeil aux mammifères marins ! La nouvelle déco est inspirée par la « liberté » et notamment celle du trait d'un artiste qui a « graffé » sur les flotteurs des messages chers au skipper et à l'entreprise qui le soutient depuis maintenant plus de 10 ans.

Pour renforcer cette valeur capitale pour les fondateurs de Sodeb'O et autour de laquelle ils ont construit et développé leurs produits et leur entreprise, le symbole même de la liberté dans le monde érigé à l'entrée de la baie de New York en hommage à la paix, aux droits de l'homme, à l'abolition de l'esclavage, à la démocratie et à la chance, apparaîtra sur la grand' voile du Maxi Trimaran Sodeb'O. Et parce que le partage fait également partie de l'ADN de la marque, une mosaïque de photos réalisée à partir des visages de centaines de salariés de l'entreprise figure sur le mât.

C'est la première fois depuis sa mise à l'eau en juin 2007 que le maxi trimaran passe autant de mois à terre. Interrogé sur l'intérêt des foils, Thierry Briend, boat captain, nous confie combien « l'équipe navigante est impatiente de vérifier la pertinence de ces choix techniques magistraux ».

« L'idée était d'avoir un bateau évolutif dans le temps, en perspective des records qui deviennent de plus en plus exigeants et aussi pour participer à des courses comme la Route du Rhum » expliquait Benoît Cabaret au début de ce chantier.

« Ce qui freine un bateau, c'est tout ce qui est dans l'eau, coques, appendices » poursuivait-il quand on lui posait la question des raisons d'une telle greffe. « L'objectif est de réduire au maximum cette trainée pour pouvoir accélérer. Un foil ressemble à une aile d'avion qui passe à travers chaque flotteur et que l'on immerge à la demande, selon l'allure et les conditions de vent et de mer. Avec la vitesse, le foil soulage le flotteur qui s'élève hors de l'eau. Le poids du bateau repose ainsi sur la petite partie du foil restant immergée et la trainée est ainsi réduite à son strict minimum ».

Au terme de tous ces mois de réflexion, de remise en question et de chantier, chacun a hâte de mesurer les gains sur l'eau. « Le choix des foils, c'est aussi renforcer la manière dont Thomas utilise déjà Sodeb'O avec la coque centrale hors de l'eau et un flotteur sous le vent allégé au maximum pour optimiser la vitesse et l'équilibre. Dans de la mer formée, le système aide aussi à éviter l'enfournement (lorsque l'étrave plonge dangereusement dans la vague), un gain en sécurité comme en performance » concluait Benoît Cabaret qui avec John Levell et Martin Fischer a étudié pour Sodeb'O toutes les formes de foils, les plats, les courts, ceux en S avant de se tourner vers une forme classique située entre ceux de Groupama 3 et de Banque Populaire.

Mais Thomas et sa bande ne se sont pas contentés de ce qui existe en matière de foils. Ils ont décortiqué la structure et la méthode de construction, jeter un cil du côté de la Coupe de l'America quand ils ont vu que les deux bateaux en lice cette année se penchaient sur la question, ils ont également trouvé et interrogé un fabriquant de pâles d'éoliennes installé à Brest. Depuis l'été dernier, ils font aussi des tas d'essais pour quantifier et qualifier les matériaux ainsi que la compatibilité des produits. On a du mal à imaginer en effet la somme de matière grise engagée avant même de se lancer dans la réalisation de ces deux espèces de rames construites en structure alvéolaire cloisonnée pour tenir les peaux utilisées dans le sens des efforts. Cette structure de foils qui offre un gain de poids de 40 à 50% est dotée d'un système qui va permettre à Thomas de modifier l'incidence d'attaque et donc de corriger l'assiette du bateau. Les puits dans lesquels vont se glisser les foils sont en cours de montage. Cette semaine, a lieu l'assemblage des demi coquilles. Une opération qui exige une précision millimétrique avant que le puits soit greffé dans le bateau puis stratifié. Après les premiers essais en mer et en fonction du comportement du maxi trimaran, il ne restera plus qu'à finaliser le plan de voilure qui sera dessiné pour la Route du Rhum afin d'augmenter notamment la surface au portant.

A peine revenu de son tour du monde avec Groupama 3, et une fois les premiers essais en baie de Quiberon validés, Thomas Coville compte bien se lancer dans un test grandeur nature sur le parcours de la Route de la Découverte. Quoi de mieux que cette route transatlantique entre Cadix et San Salvador aux Bahamas dont les conditions de navigation sont assez semblables à celles que le skipper devrait rencontrer début novembre sur la Route du Rhum entre Saint Malo et Pointe à Pitre en Guadeloupe ?

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